cirodiscepolo.it

Ciro Discepolo | Coin Francais | L’apport de la recherche astrologique pour les...

 

L’apport de la recherche astrologique pour les couples du IIIème millénaire
 Ciro Discepolo


Avant d'aborder le thème spécifique de ce congrès (Ischia, Italie, avril 2000) et de donner, à partir de ma connaissance, des conseils astrologiques aux couples du nouveau millénaire, je voudrais essayer d'examiner ce sujet sous un angle multidisciplinaire qui nous permette une approche la plus correcte possible du sujet astrologie et amour.

Nous assistons souvent aujourd'hui à une espèce d'impuissance intellectuelle. Nombreux sont ceux qui, par crainte d'être banals, ne s'aventurent pas au-delà des territoires très étroits que les spécialisations et super spécialisations de ces  dernières années produisent dans le monde de la culture générale. Nous, astrologues qui, par nature et par conviction avons une vision holiste de la vie et du monde, nous pouvons nous soustraire à cette forme de cloisonnement intellectuel et tenter d'avoir une Weltanschauung (conception du monde) la plus globale possible quel que soit le type d'argument.

Il est intéressant d'aborder une analyse de ce genre à partir du point de vue d'un zoologue. Je parle de Desmond Morris, auteur anglais de livres à très grand succès. Il a étudié le comportement de l'animal homme sans trop se laisser influencer par l'aspect psychologique et sociologique. Si je le souligne, ce n'est pas pour dénigrer ces deux sciences humaines, mais pour affirmer, comme je l'ai déjà dit, l'indépendance culturelle de la part de chaque chercheur. A ce sujet, nous ne pouvons pas ne pas observer que la tendance actuelle est de tout expliquer par la psychologie, jadis combattue comme l'astrologie, aujourd'hui elle est presque devenue dépositaire de la connaissance et de la sagesse dans l'imaginaire collectif du monde occidental. Desmond Morris a donc, très librement, considéré l'homme comme un gros singe nu (c'est aussi le titre de son livre le plus célèbre), un primate qui a évolué par rapport au mammifère dont il descend mais dont il a perdu toutes les traces génétiques qui en déterminent le comportement.

En d'autres termes, le scientifique britannique a longuement observé les singes, il a ensuite fait de même avec les hommes et en a tiré les conclusions que je vais vous résumer afin d'illustrer notre sujet.

Morris a étudié, en particulier, le comportement sexuel des couples d'animaux et il l'a divisé en trois phases : formation du couple, activités précédant la copulation et copulation. Souhaitant faire un parallèle entre le singe poilu et le singe non poilu, l'homme, il s'est demandé pourquoi le couple animal pouvait avoir une durée de vie assez brève alors que le couple humain tendait à établir un lien exclusif et durable qui dans de nombreux cas traverse toute l'expérience de l'existence de deux personnes. La conclusion, pour invraisemblable qu'elle puisse paraître est assez simple. Les bébés animaux s'émancipent assez tôt par rapport à leurs parents et rapidement, parfois même très rapidement, ils les abandonnent pour un destin complètement autonome. Chez l'homme c'est différent car leurs enfants, pour affronter seuls la vie, ont besoin de l'aide de leurs parents pendant assez longtemps voire très longtemps. Surtout ces dernières années où nous constatons que, de plus en plus, les enfants tardent à quitter le foyer. Ils ne le font pas avant d'avoir atteint trente, trente-cinq ans. C'est pour cette raison, selon Desmond Morris, que l'homme a dû adapter son comportement à une telle exigence et a dû s'orienter vers un rapport de couple exclusif et durable, comme le mariage ou la vie à deux, pour la sauvegarde des enfants. C'est ainsi que notre chercheur d'outre Manche explique aussi le comportement sexuel de l'homme qui ne se limite pas à une saison précise de l'année, mais qui devient l'inspirateur, plus inconscient que conscient, de la lymphe qui devra alimenter le rapport de couple et le faire durer dans le temps.

Il s'agit d'un parti pris, mais il est intéressant et il ne faut pas le perdre de vue dans l'analyse que nous entendons conduire.

Si nous passons à la psychologie, il est à noter que son père fondateur, Sigmund Freud, de ce point de vue, ne s'éloigne pas beaucoup de l'auteur que nous venons de citer. Il voit dans la pulsion sexuelle ou psycho-sexuelle le ressort le plus déterminant du comportement humain, en particulier du couple.

L'opinion de Carl Gustav Jung diffère considérablement. Il se réfère à des significations archétypales qui appartiennent à l'inconscient collectif où le microcosme est l'écho de la morphologie du macrocosme et le chimisme des sentiments humains peut être comparé à la dialectique des mouvements planétaires.

Ce grand psychologue nous a laissé à ce propos une œuvre brève mais mémorable : l'étude sur les couples décrite dans son livre sur le synchronisme. Comme vous le savez, dans cette étude Jung avait cherché la signification statistique de certaines configurations astrales que l'astrologie traditionnelle assigne aux couples. Dans cette recherche il a pu en particulier établir l'importance de l'archétype se rapportant à la conjonction Soleil-Lune, ce que les anciens alchimistes appelaient la coniuctio oppositorum et vérifier que c'est l'un des aspects les plus beaux qu'il puisse y avoir dans une synastrie. Nous parlons de la situation où le Soleil de l'homme et conjoint à la Lune de la femme. C'est une information importante que tout le monde devrait connaître et dont tout le monde devrait tenir compte dans l'ensemble des connaissances nécessaires à un couple ayant un projet de vie commune, comme le groupe sanguin, les intolérances alimentaires, les préférences pour la montagne ou pour la mer, pour ne citer que quelques exemples.

Un autre chercheur très important, également adepte de Jung, a fait des recherches sur le couple. Il s'agit de Verena Kast, psychothérapeute, enseignante à l'Université de Zurich et à l'Institut C. G. Jung dans cette même ville. Verena Kast se demande quelle est la force et quelle est la fragilité du couple. Selon elle chaque couple se fonde sur un phantasme spécifique qui à son tour se réfère à un mythe, un archétype et qui représente une "charge idéale particulièrement vive au moment où l'on tombe amoureux" qui se prolonge quand le couple est consolidé. Au moment où l'on tombe amoureux, "la personne aimée est transfigurée aux yeux de la personne qui l'aime et cette dernière idéalise les aspects de sa propre personnalité que la personne aimée apprécie". Ce serait là la force du couple mais aussi sa fragilité dès l'instant que le contenu fantastique devait disparaître aux yeux de l'un des deux. Cette chercheuse suisse suggère alors, pour mieux s'orienter dans ces "phantasmes de relation", de mieux connaître les mythes qui sont à la base de couples apparemment très différents, mais qui en fait se modèlent très souvent selon des schémas simples et susceptibles de se répéter : Era et Zeus, Shiva et Shakti, Merlin et Viviane, Sulamite et Salomon peuvent se traduire par des relations de type mère-fils, homme mûr-femme jeune, époux frère-épouse sœur, ou par des relations de grande fusion ou de grande conflictualité réciproque.

J'invite les personnes intéressées à lire La coppia, éditions Red, pour un examen approfondi desdits mythes, mais nous pouvons noter au passage que le mythe Shakti et Shiva pourrait s'adapter aux couples où l'un des deux a le Soleil en Maison VII et est porté à idéaliser fortement le rapport jusqu'à croire que l'amour, la relation d'amour et la création du monde sont vus comme ne faisant qu'un. En d'autres termes nous nous trouvons face à l'image exemplificatrice d'un billet de banque qui, s'il est divisé en deux, ne vaut rien.

Dans le mythe de Pygmalion qui sculpte dans l'ivoire une femme qui correspond à ses désirs, nous pouvons retrouver de nombreux hommes avec de fortes valeurs de feu et des femmes dans une condition de dépendance : par exemple professeur-élève, psychotérapeute-patient, directeur-secrétaire, etc. Dans de tels cas, on trouve souvent chez la femme des valeurs comme le Soleil en Maison VII ou de fortes présences en Capricorne. Citons pour mémoire l'épisode du film Plaza Hotel dans lequel Walter Mattau réussit à séduire une de ses ex-amies, éblouie par le mythe de Hollywood et qui énumère toute une série de VIP avec qui il était lié.

Dans le mythe de Ishtar et Tammuz, la déesse de l'amour et son jeune amant, nous pourrions trouver une femme avec Vénus conjointe à Mercure, par exemple, et un homme avec la Lune ou Vénus conjointes à Saturne.

En revanche, dans le mythe du couple Era et Zeus basé sur la rivalité comme modèle de rapport, nous pouvons identifier tous les couples avec le Soleil en carré et en opposition. A mon avis il s'agit là d'un point assez important sur lequel nous reviendrons.

Si nous nous référons à Merlin et Viviane, à savoir le vieux sage et la jeune femme, nous nous rapportons de manière idéale à des situations où l'homme a Vénus ou la Lune conjointes à Mercure et la femme a la Lune, Vénus ou le Soleil conjoints à Saturne.

Sulamite et Salomon nous rappelle le couple épouse-sœur et époux-frère ou le phantasme du rapport de solidarité et de parité. Ici, astrologiquement parlant, nous trouvons des couples avec de fortes valeurs en Mercure, Verseau et Maison XI. Je me souviens de certains couples qui, bien que ne partageant pas le même lit, partagent leur vie, sont inséparables et sont terrifiés par une éventuelle séparation. Kast conclut son intéressant essai en nous rappelant le très grand mérite de Jung qui consiste "à avoir régulièrement souligné qu'en chaque homme il existe une composante ‘féminine’ (Anima) et en chaque femme une composante ‘masculine’ (Animus). La biologie démontre que dans l'organisme humain il existe, dans des proportions différentes, tant des hormones masculines que féminines. Jung a toujours soutenu ce principe et a aussi souligné qu'il s'agit d'une question de totalité, que chaque individu doit vivre sa composante masculine et féminine en fonction des proportions qui lui sont propres. De cette façon, il a offert à de nombreux individus la possibilité de s'accepter tels qu'ils sont, sans qu'ils soient contraints d'adhérer à une rigide conception des rôles".

Plus sociologique, l'approche de la sexologue et psychothérapeute Maria Rita Parsi qui, dans son livre L'amore dannoso, fait l'hypothèse qu'un trauma subi pendant l'enfance conditionne nos choix d'adulte, nous faisant répéter les mêmes erreurs, à la recherche désespérée d'une guérison qui n'a aucun rapport avec l'amour.

Le film d'Ingmar Bergman Les fraises sauvages pourrait illustrer la thèse de Maria Rita Parsi, non parce que le protagoniste, un vieux professeur de médecine, a eu plusieurs amours dans sa vie, mais parce qu'il s'est complètement enfermé dans un égoïsme sans espoir, à la suite d'une blessure sentimentale dans sa première jeunesse. L'auteur s'étend sur les éventuelles thérapies pour les couples "malades", mais afin de ne pas nous écarter du sujet nous allons passer à l'examen de la pensée d'autres chercheurs sur le sujet amour et couple.

L'élément moteur de la recherche de Willy Pasini, très célèbre psychologue, est la question : à quoi sert le couple ? C'est aussi le titre d'un de ses livres à succès publié chez Mondadori qui nous offre un voyage sur la planète couple vers le troisième millénaire. La première réponse que l'auteur donne à sa propre question est : le couple sert à faire durer l'amour et, ajoute-t-il "du reste aucune alternative à la vie à deux, si décriée et vitupérée, n'a encore été trouvée". Le chercheur suisse nous offre au départ des données assez décourageantes qui doivent nous conduire à réfléchir quelque peu. En Amérique tous les deux mariages on célèbre un divorce. Ensuite : "Un taux de natalité inférieur à zéro démontre que vivre à deux ne signifie plus forcément procréer. Le centre d'intérêt s'est donc progressivement déplacé des enfants au couple, dont les exigences tendent à être séparées de celles de la famille. Faire des enfants aujourd'hui est un choix secondaire par rapport à ses propres désirs et à ses propres capacités de subsistance. Et les attentes qui autrefois pesaient sur les enfants se reversent complètement sur la vie de couple. "Comme nous le voyons cela s'écarte énormément de la thèse de Desmond Morris selon laquelle le couple existe pour permettre d'élever les enfants : si les enfants tendent à disparaître, avec un taux de natalité proche de zéro, nous devons alors donner raison à Pasini qui dit que ce n'est pas le but de l'union entre un homme et une femme. Mais si ce n'est pas cela, alors qu'est-ce que c'est ?

Cela pourra surprendre, continue le professeur de psychologie et vulgarisateur scientifique, mais selon les études de Claude Lévi-Strauss et Sigmund Freud "la loi universelle qui est à la base de la formation du couple est le tabou de l'inceste".

Récemment trois ethnologues français, Françoise Zonabend, Elisabeth Copet Rougier et Marion Selz ont reçu un prix international très convoité pour une de leurs recherches sur les habitudes de 10 000 sociétés. Selon les trois chercheuses il faut faire remonter la formation de nouveaux couples à trois modèles fondamentaux : le modèle prescriptif (le partenaire est imposé et fait souvent partie de la famille), le modèle semi-complexe (par exemple l'interdiction du mariage à certains consanguins), le modèle complexe ("système en vigueur dans une bonne partie de l'Asie et de l'Occident : apparemment totale, la liberté de choix est en réalité limité par un système aux règles subtiles qui en réalité interdisent de se soustraire à son milieu professionnel, à son lieu de résidence, à sa culture. Dans la majeure partie des cas c'est la femme qui s'adapte".

Donc de ces études, il semblerait que le concept de prévisibilité de l'union émerge. C'est aussi la thèse du sociologue français Jean-Claude Kaufmann et d'un couple de chercheurs français, Michel Bozon et François Heran qui, ayant étudié 3 000 couples en sont arrivés à donner des règles mathématiques du type : dans 50 % des cas les membres d'un couple naissent dans la même région, les jeunes filles qui se marient à 18 ans choisissent un partenaire plus âgé de quatre ans et demi, la différence d'âge se réduit à dix mois si la jeune fille se marie à 25 ans, les femmes choisissent, en moyenne, des hommes plus grands qu'elles de 10 cm, les hommes recherchent surtout les qualités esthétiques chez leur compagne et les femmes tiennent surtout à la position sociale de l'homme... Nous pourrions continuer longtemps mais nous laissons les personnes intéressées consulter les textes spécialisés.

Le point de vue du sociologue suisse Jean Kellerhals est également intéressant. Il synthétise en trois points les caractéristiques du couple du nouveau siècle : 1) le projet matrimonial n'est plus la finalité économique (soutien de la famille) mais la finalité affective (soutien mutuel) ; 2) le couple aujourd'hui signifie aussi séparation, phases de transition et familles expérimentales ; 3) "le point de référence de la vie à deux n'est plus recherché chez l'autre mais parmi les membres du même sexe, c'est à l'intérieur de cette catégorie que l'on recherche de la compréhension".

Revenons à Willy Pasini et citons certaines finalités qui, selon lui, interviennent dans le rapport dyadique d'aujourd'hui. Cela pourrait sembler paradoxal, mais selon Pasini, aujourd'hui, de nombreux couples se forment pour se soustraire au danger du SIDA, ils se protègent ainsi, ou essaient de se protéger, à l'intérieur d'un rapport monogamique sûr.

Une autre raison est que le mariage constitue une espèce d'assurance sur l'avenir. Francesco Alberoni est du même avis. Il soutient qu'il y a de la part de l'Italien moyen une vocation à l'assistanat plutôt qu'à l'individualisme. Cela n'étonnera pas les personnes qui ont lu Ernst Bernhard qui soutenait que l'Italie vit sous le mythologème de la Grande Mère pour lequel nos compatriotes ambitionnent un poste de fonctionnaire, la sécurité.

Parmi les objectifs du mariage nous trouvons aussi, toujours selon Pasini, le "conte de Cendrillon" à savoir le rêve d'ascension sociale de beaucoup de jeunes filles, comme la belle héroïne de Pretty Woman.

L'épilogue de ce texte est intitulé Quel avenir pour le couple ? et il nous offre surtout des statistiques : en Italie un mariage sur trois est un échec et, dans la seule ville de Milan, il y a chaque année 4 500 séparations et 2 800 divorces. Ces chiffres sont suivis d'une analyse détaillée que le chercheur suisse propose à ses lecteurs mais sur laquelle nous ne nous étendrons pas pour aborder enfin le discours astrologique.

A mon avis, répondant immédiatement à la question qui est l'objet de ce congrès, l'astrologie peut venir en aide au couple du troisième millénaire surtout en ce qui concerne la connaissance. Je crois que la connaissance est la forme la plus élevée d'émancipation pour l'humanité et, comme il faut savoir qu'il n'est possible de se rendre dans certains pays africains qu'après s'être fait vacciner contre la malaria, il faudrait savoir quelles sont les caractéristiques précises que devraient avoir un couple pour durer dans le temps.

Beaucoup d'entre vous savent que depuis désormais trente ans je travaille sur le thème des Révolutions solaires programmées et de l'Astrologie Active qui peut nous permettre d'installer des paratonnerres sur le toit de notre cabane conjugale pour nous protéger des dards des "mauvaises étoiles". Mais ce n'est pas de cela que j'entends vous parler, mais des résultats de la recherche statistique appliquée aux règles qui devraient mieux nous guider dans le choix d'un partenaire.

Sur ce sujet, tout et le contraire de tout a été dit et l'on assiste, comme dans aucun autre domaine à une totale anarchie de la part des astrologues qui parfois, ne s'appuyant que sur leur conviction et sans avoir fait aucune recherche sérieuse, s'inventent des alchimies de couple tout aussi originales qu'inexistantes.

Pour ce qui me concerne, je me suis posé ce problème il y a de nombreuses années lorsque je me suis rendu compte que les résultats de mon travail quotidien étaient en conflit avec ceux de la Tradition. Dans la première édition de mon livre Guida all'astrologia, de 1979, j'écrivais : "il faudrait apprendre aux enfants de l'école élémentaire à ne jamais s'unir avec les signes en quadrature". Mais la pratique que j'avais sous les yeux, après de nombreuses années d'étude me disait exactement le contraire. Je suivais depuis longtemps une piste : je m'étais convaincu que, contrairement à l'affirmation que je viens de faire, c'était justement les couples de personnes avec le Soleil à 90° à être les plus nombreux, suivis de ceux avec les premiers luminaires à 180° ou à 0°. Les autres, les couples à 60° ou 120°, selon la théorie de la Tradition étaient à mon avis bien moins nombreux.

Un jour, il y a de nombreuses années, durant un congrès international, j'en ai parlé avec mon amie Lisa Morpurgo qui s'est dite, elle aussi, convaincue de la même chose. C'est d'ailleurs ma collègue de Crémone qui m'a suggéré d'effectuer une recherche statistique sur ce sujet. C'est ce que j'ai fait avec Luigi Miele qui a été à mes côtés dans toutes les recherches importantes conduites jusqu'à ce jour. Cette enquête a été publiée sur ma revue trimestrielle Ricerca '90 n° 5, de janvier 1991, et fait référence à l'analyse de 2 116 couples pour un total de 4 232 sujets obtenus grâce au file Paris12.raw que le grand Michel Gauquelin a très gentiment mis à notre disposition. J'en profite pour le remercier ainsi que son ex-femme Françoise Gauquelin qui nous a fourni de très précieuses données que nous avons utilisées par la suite. Je ne vous donne pas de détails sur les données techniques de cette recherche mais je vous fais part seulement des conclusions qui faisaient ressortir que les couples formés de sujets avec le Soleil en réciproque quadrature et opposition étaient certainement plus nombreux que les couples avec le Soleil en trigone et sextile. Cela est vrai aussi en utilisant un échantillon de référence faux (c'est-à-dire aléatoire) choisi pour la comparaison statistique.

Par la suite, sur le numéro 12 de l'hiver 93 de la revue anglaise Correlation, notre collègue Jan Ruis a publié une étude analogue à la nôtre concernant 2 824 mariages sélectionnés eux aussi à partir des données Gauquelin. Le résultat est bouleversant. Il est exactement identique à celui que nous avions obtenu deux ans auparavant : les aspects de 90° et 180° entre Soleil et Soleil des conjoints, bien que n'étant pas statistiquement significatifs sont cependant largement plus nombreux par rapport aux sextiles et aux trigones.

Alors, lorsque j'ai été invité à participer aux travaux d'hier et d'aujourd'hui, je me suis dit que je ne pouvais pas me contenter de mes acquis et que je devais me retrousser les manches et procéder à une nouvelle vérification de cette hypothèse de travail. Avec Luigi Miele nous nous sommes de nouveau mis au travail et avec l'aide d'un informaticien nous avons passé au crible un nouvel échantillon très important de données. Les détails techniques précis de ce travail seront présentés lors du prochain congrès d'études astrologiques du 2, 3 et 4 juin à Vico Equense, près de Sorrento. Pour l'instant je vous fais part seulement des données essentielles et finales dudit travail. Encore une fois nous sommes partis des données Gauquelin et exactement des files Lille.raw, Paris12.raw, Paris13.raw, Paris14b.raw, Paris14p.raw et Paris 15.raw qui comprenaient, au total, 68 001 sujets relatifs à 25391 familles dont seulement 15 325 étaient formées tant du père que de la mère et donc nous n'avons travaillé que sur ces dernières examinant en fin de compte un échantillon de 30 650 sujets. Les résultats de la recherche ont confirmé les deux recherches précédentes, la nôtre publiée en 1991 et la recherche hollandaise publiée en 1993 : les couples qui avaient les Soleils en quadrature ou en opposition sont plus nombreux que ceux avec le Soleil en trigone ou en sextile. Ce n'est peut-être qu'un petit maillon de la chaîne de la vérité, mais c'est un maillon assez fiable qui, s'il est confirmé par la suite, pourra fixer une règle que j'utilise déjà depuis plusieurs années, celle que j'ai présentée sous l'étiquette "signes du destin", c'est-à-dire les quatre signes qui forment une croix avec notre propre signe solaire et qui, des résultats que vous venez d'apprendre, peuvent justifier la thèse selon laquelle les couples qui durent le plus longtemps sont ceux qui appartiennent à notre signe zodiacal, à celui opposé et aux deux à 90°.

Corriger la fausse information qui n'a été que trop divulguée dans le passé, selon laquelle les signes en trigone ou en sextile promettent les unions les plus durables, me semble la meilleure contribution que l'astrologie puisse offrir aux couples du IIIème millénaire pour les aider à trouver une voie avec les plus grandes chances de succès.

 

 

Bibliographie essentielle :

 

Note 1 : Ce travail statistique a été orienté sur l'étude de couples hétérosexuels, non à cause d'un préjudice quelconque, mais parce que l'échantillon fourni par Michel et Françoise Gauquelin était constitué uniquement de couples mariés. Si à l'avenir nous réussissons à nous procurer un échantillon suffisant de couples homosexuels, nous serons ravis d'élargir notre recherche.

 

Note 2 : le logiciel original utilisé pour cette recherche statistique (il n'est pas disponible dans le commerce) a été élaboré par Mario Miglietta, Luigi Miele et Ciro Discepolo.

 

Note 3 : l'étude complète à laquelle il est fait référence, du point de vue statistique, a été publié dans le numéro 43 de Ricerca '90.

 

Traduit de l'italien par Claudine Galtieri



 

home | contact